Je me demande pourquoi l’action est l’incontournable vecteur de sens dans mes sculptures . Est-ce que nous mêmes ne nous révélons nous que lorsque nous agissons ? et de la façon dont nous agissons ?
Tandis que je cherche cette nouvelle idée, aucune forme statique ne se présente, c’est toujours un mouvement que j’imagine… Même mon « ruminement intérieur » est rempli de projets en devenir, à dire , ou à organiser, avec ou pour d’autres… à quand la concentration immobile de la méditations ? fin de l’agitation… nirvana… sans doute aussi... fin de mes sculptures !
Je voudrais , dans mon bloc que les éléments (j'ai opté pour 3) se déroulent pour se hisser vers le haut à la façon d’un serpent. 3 éléments dégradés, un grand, un moyen, un petit, homme femme enfant, comme dans le conte des 3 petits ours que je lisais , enfant.
Nouveau recours aux formes mathématiques, pour leur rigueur, je n’aime pas le mou et je préfère appuyer les formes sur une ossature. Pourquoi tout enfermer dans le cylindre du tronc ? pour symboliser des limites. Nous vivons dans un monde fini. Et dans le cercle du tronc… inscrire un carré. Pourquoi ? parce qu’il faut aussi et d’abord des règles et les éléments vont se façonner en respectant les limites, en se pliant aux règles et en jonglant selon les niveaux entre cercles et carré.
La liberté d’agir arrive après, comme pour nous mêmes, individus pris dès l’origine dans des relations ou nous devons jongler entre droits et devoirs, ces formes ne deviennent libres d’agir qu’après s’être pliées à ces passages du cercle au carré, du carré au cercle, dans leur formation en spirale.
Un souvenir inconscient de l’Homme de Vitruve de Leonard de Vinci, ce besoin de régler les formes de mes éléments- personnages en les inscrivant dans des cercles et des carrés ?
et voilà la video qui en montre la transformation: